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Méditation sur les lectures de la messe du 14 décembre- 3ème dimanche de l’Avent – Ekenley

Is 35, 1-6a.10                        Ps 145 (146)                              Jc 5, 7-10                          Mt 11, 2-11

 

La joie de celui qui vient !

Le troisième dimanche de l’Avent est appelé dimanche de « Gaudete » ou  de la joie en raison de l’invitation de l’antienne d’ouverture : « Soyez toujours dans la joie du Seigneur ; je le redis : soyez dans la joie. Le Seigneur est proche ». Aujourd’hui, lancer un appel à la joie paraît abusif tant qu’il y a des souffrances dans notre monde. Comment être joyeux quand on sait que quelque part dans le monde certains meurent de faim, d’autres tombent dans les guerres… ? Comment entrer dans cette joie quand parfois notre propre vie devient un fardeau ou quand tout ce qui s’y passe nous tire vers le bas, nous sombre dans la tristesse ?  L’invitation à la joie qui retentit dans tous les textes de la liturgie n’est pas l’expression d’un « tout va biena »,a mais elle est un cri de foi et d’espérance en notre Dieu qui « vient lui-même nous sauver ».

 

A plusieurs moments dans l’histoire du salut, le peuple choisi fut aux abords du désespoir quand il devait faire face aux ennemis, aux défaites, à l’exil ; le peuple criait son désespoir auprès de son Dieu : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? »(Ps 21 (22), 2). Dans la première lecture, malgré les épreuves dues aux menaces étrangères (exil), le prophète Isaïe appelle à la joie. Pourquoi ? Le prophète, s’appuyant sur la fidélité de Dieu qui n’abandonne jamais les siens, ravive la foi du peuple : « Soyez forts, ne craignez pas » ; il annonce la venue prochaine du Seigneur avec cette promesse : « Ceux qu’a libérés le Seigneur reviennent, ils entrent dans Sion avec des cris de fête, couronnés de l’éternelle joie. Allégresse et joie les rejoindront, douleur et plainte s’enfuient ».

 

Avec la venue de Jésus, la promesse de salut s’accomplit, même si nous ne le voyons pas encore ou nous ne le comprenons pas encore. Jean-Baptiste, lui non plus, ne comprenait tout à fait, c’est pourquoi il a posé la question : « Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? ». Et la réponse de Jésus n’est pas un simple discours, c’est un témoignage de l’action messianique :« Allez annoncer à Jean ce que vous entendez et voyez : Les aveugles retrouvent la vue, et les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, et les sourds entendent, les morts ressuscitent, et les pauvres reçoivent la Bonne Nouvelle ». C’était comme si Jésus voulait nous dire que nous n’avons pas à attendre quelqu’un d’autre, celui qui doit venir est déjà là. Puisque son amour ne s’épuise pas, il continue d’agir dans la vie de ceux et celles qui mettent espoir en son amour.

 

Vivons-nous des situations difficiles aujourd’hui ? Oui, mais cela ne doit pas nous enlever notre joie. Restons dans la confiance et disons comme saint Paul : « Je déborde de joie au milieu de toutes nos détresses » (2 Co 7, 4b). Notre joie ne doit pas venir de ce que nous possédons ou des quelques opportunités que nous pouvons avoir, car tout cela passe. La joie de l’évangile est intérieure et profonde, elle trouve sa source en un Dieu qui est ‘‘déjà là’’ avec  nous depuis toujours, en un Dieu qui vient nous rencontrer pour nous faire entrer dans sa gloire éternelle. Donc, ne craignons rien ! Soyons dans la joie !

 

« La Sagesse éternelle étant l’objet de la félicité et des complaisances du Père éternel, la joie des anges, elle est à l’homme qui la possède le principe des plus pures douceurs et consolations… Elle réjouit son esprit par le brillant de ses lumières ; elle verse en son cœur une joie, une douceur et une paix indicibles, même parmi les amertumes et les tribulations les plus rudes… »

(Père de Montfort, ASE, 98)

 

 

 

  1. Ekenley JEAN-NOËL (Tito), smm
Posted in Mediter, Paroisse