Par une matinée ensoleillée, le 8 juin 2025, lors du pèlerinage diocésain organisé dans le cadre de l’année jubilaire, avait lieu une marche écologique et spirituelle à Saint Laurent Sur Sèvre.
Après avoir déambulé pour trouver le départ de la randonnée, une soixantaine de personnes se sont retrouvées à l’orée de la forêt de la Barbinière à Saint Laurent où Thierry Gain, ingénieur agronome et diacre permanent nous a accueilli.
Nous allions parcourir quelques kilomètres dans la forêt, en bord de Sèvre avec comme objectif de redécouvrir la nature autour de trois dimensions : la vie, l’espérance et la joie.
Par le chant « Esprit de Dieu, souffle de Vie » et la lecture d’extraits de Laudato Si’ (85,86,89), nous avons tout d’abord pris le temps de nous arrêter et de nous émerveiller devant toutes les créatures vivantes et visibles qui nous entourent : arbres, végétaux, fleurs, oiseaux… Ensuite, Thierry a éveillé notre regard sur les micro-organismes invisibles sans qui la nature ne pourrait se développer et qui assurent la communication entre les végétaux et leur approvisionnement en eau (des champignons microscopiques). En acceptant la vie sauvage (ronces, lierre…) on assure une bonne communication entre les végétaux et parfois leur survie.
Ensuite nous avons grimpé sur des petits sentiers pour découvrir un érable ayant pris racine dans un chêne ! Improbable ! « Comme dans la foi, a souligné Thierry, c’est parfois en prenant des chemins détournés que se vivent les plus belles choses ! »
Nouvelle petite pause en bord de rivière pour méditer le texte de Luc (1-26-38) où l’ange Gabriel rend visite à Marie et pour chanter « Marie, Témoin d’une espérance ». L’occasion cette fois de remonter dans le temps et de se rendre compte qu’il y a plus de 400 millions d’années les végétaux étaient marins (algues) et qu’ils ont su s’adapter pour survivre sur terre quand l’eau s’est retirée. Nous observons encore les restes de ces premiers organismes dans les lichens qui prennent pour habitat les troncs d’arbres et les roches.
Enfin après avoir cheminé en file indienne sur plusieurs passages à gué et en évitant les nombreuses racines d’arbres qui l’ont colonisé, nous sommes arrivés dans une clairière où nous avons médité la parabole du semeur selon Saint Luc (8,4-15) et avons chanté à la nature le « Psaume de la création » : heureux et joyeux d’avoir un autre regard sur ce qui nous entoure. Puis ce fut aux végétaux de nous chanter leur mélodie grâce à un boîtier Banboo capable de transformer les ondes, avec lesquelles les arbres communiquent, en fréquences audibles pour les oreilles humaines. Nous sommes donc entrés en relation avec un noisetier puis avec un lierre rampant : un enchantement !
Apaisés par le message mélodieux de la nature et ressourcés, nous avons achevé cette marche. Chacun et chacune a pris conscience que quand on se met à l’écoute, on réalise que la nature est extraordinaire et qu’elle est création divine au service de l’Homme.
Héloïse ROZÉ