Menu Fermer

Catégorie : Mediter

Méditation sur les lectures de la messe du 30 novembre 2025 – Ekenley

Soyons prêts !

Nous avons clôturé l’année liturgique (C) avec la solennité du Christ Roi de l’univers. Ce dimanche, nous entamons une nouvelle année liturgique (A) et nous entrons dans le temps fort de l’Avent. L’Avent  est un temps d’attente et de désir qui nous prépare à accueillir  la naissance de notre Seigneur Jésus-Christ à Noël.

 

Pour lire la suite, vous retournez sur la page d’accueil et vous cliquez en haut à droite sur PRIER, MÉDITER

ou bien vous cliquez sur le lien ci-dessous

Méditation sur les lectures de la messe du 30 novembre 2025-Ekenley

Méditation sur les lectures de la messe du 30 novembre 2025-Ekenley

Is 2, 1-5                              Ps 121 (122)                             Rm 13, 11-14a                       Mt 24, 37-44

 

Soyons prêts !

Nous avons clôturé l’année liturgique (C) avec la solennité du Christ Roi de l’univers. Ce dimanche, nous entamons une nouvelle année liturgique (A) et nous entrons dans le temps fort de l’Avent. L’Avent  est un temps d’attente et de désir qui nous prépare à accueillir  la naissance de notre Seigneur Jésus-Christ à Noël. Au cours de ce temps, nous revivons le long temps de veille de la venue du Messie annoncée par les prophètes pour la délivrance du peuple de Dieu ; mais également, ce temps nous plonge profondément dans le pèlerinage de l’espérance de l’avènement de Notre Seigneur dans la gloire. C’est pourquoi la liturgie de ce premier dimanche nous invite à nous tenir prêts pour ce jour.

 

La vision d’Isaïe dans la première lecture nous présente le dessein de Dieu : rassembler tout son peuple dans son amour, sa paix. Il nous appelle tous à son bonheur, nous demandant de laisser les ténèbres derrière nous pour gravir la montagne où jaillit la lumière : « Venez ! Montons à la montagne du Seigneur, à la maison du Dieu de Jacob ! Qu’il nous enseigne ses chemins, et nous irons par ses sentiers ». Donc, nous ne devons pas oublier que nous sommes un peuple en marche, « nous marchons à la lumière du Seigneur ». L’image du mouvement retrouvée dans la première lecture nous rappelle que le temps de l’espérance n’est pas un temps de passivité ; en attendant l’avènement du Christ-Époux, nous devons sortir à sa rencontre comme dans la paraboles des dix vierges(cf. Mt 25, 1-13).

 

Ainsi, dans l’évangile de ce dimanche,  le Christ met en avant la nécessité de nous préparer : « Tenez-vous donc prêts, vous aussi : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra ». Jésus mentionne cela parce qu’il sait qu’il y a le risque de nous laisser distraire par d’autres réalités de ce monde. Comme au temps de Noé, nous pouvons avoir d’autres préoccupations qui nous empêche d’écouter l’appel de notre Seigneur et de partir à sa rencontre. Parfois, la paresse l’emporte sur nous et nous ralentit sur le chemin. D’autres fois, le chemin qui mène à la rencontre du Seigneur passe par le désert ; accablés par la soif et toute sorte d’inconfort, nous ne faisons plus aucun effort pour avancer ou du moins nous nous réfugions à la première oasis. Ne l’oublions pas, en traversant le désert dans notre vie, nous ne devons pas nous laisser distraire par le confort d’un oasis pour oublier notre destination, notre véritable but.

 

En ce premier dimanche de l’Avent, la Parole du Seigneur vient réveiller en nous l’espérance : « c’est le moment, l’heure est déjà venue de sortir de votre sommeil » . Voici notre Seigneur vient : « La nuit est bientôt finie, le jour est tout proche. Rejetons les œuvres des ténèbres, revêtons-nous des armes de la lumière ». Tenons-nous prêts !

 

« J’espère ici bas votre grâce, les biens de l’âme et du corps.

                        J’espère vous voir face à face et jouir de tous vos trésors. »

(Père de Montfort, cantique 7, 40)

 

 

 

  1. Ekenley JEAN-NOËL (Tito), smm

Méditation sur les lectures de la messe du dimanche 23 novembre 2025 – Ekenley

Appelés à régner avec le Christ

Ce dimanche, dernier de l’année liturgique, nous célébrons la solennité du Christ Roi de l’univers. A cette occasion, l’Église nous donne de méditer sur un texte d’évangile où le Christ, notre Roi, est exposé sur la croix. Étrange ! Comment peut-on régner dans la souffrance ? Quel est ce roi affaibli physiquement, dépouillé de tout (jusqu’à son vêtement), moqué par tous ?

Pour lire la suite, retournez à la page d’accueil et cliquez en haut à droite sur méditer, puis méditer.

ou cliquez sur le lien ci-dessous.

Méditation sur les lectures de la messe du 23 novembre 2025

Méditation sur les lectures de la messe du 16 novembre 2025-Ekenley

Persévérer dans la crainte du Seigneur

 

C’est bientôt la fin de l’année liturgique, et ce n’est pas étonnant que les textes parlent des fins dernières. Évidemment, les réflexions à caractère eschatologique font souvent peur aux humains, des questions qui reviennent à chaque fois : quand est-ce que ce sera la fin ? Qu’adviendra-t-il de ma vie après tout ?… ?

Pour lire la suite , vous revenez sur la page d’accueil du site et vous cliquez en haut à droite sur Prier, Méditer, puis sur Méditer.

Méditation sur les lectures du 9 novembre : 32e Dimanche (Dedicace de la Basilique du Latran)-Ekenley

Temple vivant !

Ce dimanche 9 novembre, comme tous les ans, l’Église célèbre le dédicace de la basilique du Latran, cathédrale du pape, première église en date et en dignité d’Occident. Mais pourquoi imposer la fête de la dédicace d’une église particulière à toute l’Église (universelle)?

Pour lire la suite, aller à l’onglet Méditer ou cliquer sur le lien : Méditation sur les lectures du 9 novembre : 32e Dimanche (Dedicace de la Basilique du Latran)-Ekenley

Méditation sur les lectures du 2 novembre 2025 – Ekenley

Méditation sur les lectures du 2 novembre 2025 : Commémoration de tous les fidèles défunts

Isaïe 25, 6a.7-9       Psaume 26        St Paul aux Romains 14, 7-9.10c-12,         St Jean    14, 1-6

Au-delà de la mort !

            La question de la mort a toujours été au cœur des préoccupations humaines. Dès notre conception, il semble que nous sommes condamnés à mourir, au point que certains définissent notre vie terrestre comme un (long) pèlerinage vers la mort. Bien sûr, nous avons tous déjà pleuré un être cher ; nous avons tous en mémoire des parents, des membres de la famille, des amis, des proches qui nous ont laissés pour l’au-delà. Les reverrons-nous un jour ? Sommes-nous venus à la vie en vue de mourir tout simplement ? La mort est-elle véritablement notre fin ?  Y-a-t-il un moyen d’y échapper ? La plupart de ces questions demeurent sans réponses selon une logique purement humaine, c’est pourquoi la mort reste un mystère pour plus d’un. Cependant, à bien regarder, nous pouvons constater que, bien avant la mort, il y a un mystère plus grand, le mystère de la vie ; nous croyons aussi que le mystère de la vie va au-delà de la mort. C’est pourquoi le « Credo » de l’Église affirme : « J’attends ( je crois à) la résurrection des morts, et la vie du monde à venir ».

 

Blessés par le glaive du péché, nous avons perdu la pureté de la vie de Dieu en nous ;  par conséquent, nous sommes tous destinés à mourir, « car le salaire du péché, c’est la mort » (Rm 6, 23a). Cependant Dieu n’a pas renoncé à son amour pour nous, ni à son dessein premier pour lequel il nous a créés : la vie. C’est pourquoi, en vertu de cet amour ineffable pour le monde, « il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne se perde pas, mais obtienne la vie éternelle » (Jn 3, 16). Dans le Christ Jésus, nous sommes réconciliés avec le Dieu de la vie par le don de sa grâce. Donc, « là où le péché s’est multiplié, la grâce a surabondé » (Rm 5, 20b) ; là où le péché nous éloignait de notre Seigneur, la grâce nous en rapproche ; là où le péché nous conduisait à la mort, la grâce nous ouvre à la vie ; là où le péché condamnait à la perdition, la grâce nous libère en vue du salut éternel.

 

Dans le chapitre quinzième de la première lettre aux Corinthiens, saint Paul affirme avec conviction la victoire du Christ sur la mort. Comme nous le reprenons le jour de Pâques, par sa mort, il a vaincu la mort. Au point que saint Paul s’exclame : «  La mort a été engloutie dans la victoire. Ô Mort, où est ta victoire ? Ô Mort, où est-il, ton aiguillon ? …Rendons grâce à Dieu qui nous donne la victoire par notre Seigneur Jésus Christ » (1 Co 15, 54-57). En effet, la mort-résurrection du Christ est source de vie pour nous, croyants. Plus un obstacle, ni une fin, la mort devient le passage de cette vie terrestre à la vie céleste en Jésus-Christ. C’est pourquoi Saint Paul  invite ceux et celles qui croient en Jésus-Christ à ne pas trembler devant les souffrances, les épreuves de cette vie, même pas devant la mort ; car « si nous sommes morts avec lui, avec lui nous vivrons. Si nous supportons l’épreuve, avec lui nous régnerons » (2 Tm 2, 11-12).

 

Nous sommes un peuple de foi. Bien sûrs, nous portons de grandes souffrances et de fortes douleurs, mais notre espérance ne doit pas défaillir, car au-delà de toute souffrance une joie sans fin nous attend ; au-delà de la mort, Dieu nous donne la Vie éternelle.

 

Quoi, les hommes perdraient la vie ?

                                               Mon amour ne peut le souffrir,

                                               Je veux mourir, je meurs d’envie

                                               Pour les empêcher de périr.

(Père de Montfort, cantique 41,6)

 

 

  1. Ekenley JEAN-NOËL (Tito), smm)

 

 

 

La prière d’un coeur pauvre : Méditation sur les textes de la messe du 26 octobre

Si 35, 15b-17.20-22a                 Ps 33 (34)                2 Tm 4, 6-8.16-18                 2 Tm 4, 6-8.16-18

 

La prière d’un cœur pauvre

Si Dimanche dernier Jésus insistait sur la nécessité de prier sans se lasser, ce dimanche il met l’accent sur la manière de prier. Étant un dialogue d’amour avec Dieu, la prière implique tout notre être et exige une certaine disposition de cœur  pour qu’elle soit efficace. Comment prions-nous ? Qu’est-ce que Dieu attend de nous dans la prière ? Les textes de ce dimanche semblent unanimes à nous dire que la prière qui plaît à Dieu est celle qui provient d’un cœur pauvre, ouvert pour accueillir la grâce.

 

Bien inspirée, Sainte Thérèse de Lisieux définit la prière comme suit : « C’est un élan du cœur (vers notre Dieu qui s’est laissé transpercer le cœur), c’est un simple regard jeté vers le ciel (vers notre Dieu qui a les yeux fixés sur nous) , c’est un cri de reconnaissance et d’amour au sein de l’épreuve comme au sein de la joie » (Ms C, 25rv). En effet, il y a un échange merveilleux entre notre Dieu qui nous aime en se faisant proche de nous et nous qui avons besoin de son amour. Seuls ceux qui ressentent ce besoin d’amour, cette soif de la grâce peuvent entrer dans une relation profonde avec le cœur de Dieu.

 

Dans la parabole de l’évangile, le pharisien se présente devant le Seigneur avec un cœur fier, refermé sur lui-même. Sa prière ressemble davantage à un panégyrique, une éloge faite en son propre honneur tout en blâmant les autres, qu’à une démarche sincère de rencontrer Dieu. Il a misé davantage sur ses actions, quoique bonnes, que sur la grâce de Dieu. L’orgueil de son cœur devient un obstacle pour rencontrer le cœur de Dieu.  Étrangement, nous ressemblons souvent à ce pharisien à chaque fois que nous pensons mériter telle faveur parce que nous avons réalisé telle chose : service rendu à l’Église, geste de charité envers un frère ou une sœur, effort dans la vie morale etc. Oserais-je vraiment  penser que je suis juste du fait que je suis marié et l’autre dans une relation libre ou divorcé ? suis-je juste parce que je participe à la messe  tous les dimanches et l’autre non ? Ou parce que je ne commets pas (beaucoup) de péchés ?… ? Détrompons-nous ! Dieu nous communique son amour et sa grâce par un acte libre, le don de Dieu est donc gratuit.

 

Par ailleurs, dans sa prière, le publicain reconnaît sa pauvreté devant le Seigneur ; il vide son cœur en exprimant son besoin d’amour et de pardon : « Mon Dieu, montre-toi favorable au pécheur que je suis ! ». Une prière brève, mais qui s’enracine dans la pauvreté du cœur de ce publicain, c’est pourquoi elle « a traversé les nuées » pour toucher le cœur de Dieu. Et c’est lui qui est reparti justifié non pas par ses actes, mais par l’amour et la grâce du Seigneur.

 

Comme ce publicain, laissons-nous approcher par la miséricorde de Dieu, abaissons-nous devant lui en toute confiance. Laissons monter le cri de nos cœurs de pauvres devant le Seigneur car, comme nous le dit le psalmiste, « un pauvre crie, le Seigneur entend ».

 

Seigneur, je vous demande l’humilité de cœur,

                        Afin que je vous rende un plus parfait honneur;

                        Afin que prenant place parmi tous les derniers,

                        Je devienne par grâce un jour tout des premiers.  

(Père de Montfort, cantique 8, 41)

 

 

 

  1. Ekenley JEAN-NOËL (Tito), smm

Notre secours vient du Seigneur ! Commentaire sur les lectures de la messe du 19 octobre 2025

Ex 17, 8-13                          Ps 120 (121)                         2Tm 3, 14_4, 2                             Lc 18, 1-8

 

Notre secours vient du Seigneur !

S’il y a un avis sur lequel les hommes et les femmes de ce temps peuvent s’accorder, c’est que l’existence humaine est complexe et compliquée. Conscient de cela, le père Robert CHAPOTTE, un prêtre montfortain qui nous a laissés récemment, répétait souvent : « La vie est dure à l’humain !» (source inconnue). Tous, nous faisons face à des difficultés plus ou moins grandes ; tous, nous menons des combats plus ou moins rudes, que ce soit connu des autres ou en secret. Nous nous rendons compte aussi que parfois face à ces épreuves, nous sommes si faibles. Heureusement, le médecin est là pour nous aider à combattre certaines maladies physiques ; heureusement, le psychologue est là pour nous aider à affronter le stress chronique, la perte du goût de vivre, la dépression ou certains autres soucis psycho-mentaux ; heureusement les parents, les amis, les proches sont là pour nous aider dans la solitude, nous réconforter dans le deuil etc. Mais qu’est-ce qui se passe quand les gens de notre entourage sont impuissants, eux aussi ? Quand personne ne vient ou ne peut venir à notre aide ? Face à un évènement qui touche le tréfonds de notre être ? Une maladie incurable ? Une situation désespérante ? … Le psalmiste nous invite à lever nos yeux : « Je lève les yeux vers les montagnes : d’où le secours me viendra-t-il ? Le secours me viendra du Seigneur qui a fait le ciel et la terre ». Jésus nous invite à nous tourner vers notre « Dieu qui fera (fait) justice à ses élus qui crient vers lui ».

 

L’expérience d’Israël dans le désert nous montre que Dieu n’abandonne pas son peuple dans les combats. Son bras puissant nous soutient et sa main forte combat avec nous et pour nous. L’auteur du livre de l’Exode précise bien : « Quand Moïse tenait la main levée, Israël était le plus fort. Quand il la laissait retomber, Amalec était le plus fort ». Cela nous fait découvrir que la véritable force d’Israël ne se trouvait pas dans leurs épées, mais dans le Seigneur. Mais ici, il y a un problème ! La puissance de Dieu révèle notre faiblesse. Or, personne ne veut se faire passer pour un faible ; habités d’une certaine ‘volonté de puissance’, nous désirons tous manifester de quoi nous sommes capables. Nous arrivons jusqu’à écraser les autres pour faire sortir cette force. Écraser les autres nous rend-il vraiment plus fort ? Accepter ses limites humaines et sa faiblesse nous rabaisse-t-il vraiment ? Non ! En tout cas, saint Paul y a trouvé sa fierté : « C’est donc très volontiers que je mettrai plutôt ma fierté dans mes faiblesses, afin que la puissance du Christ fasse en moi sa Demeure… car, lorsque je suis faible, c’est alors que je suis fort » (2 Co 12, 9-10). La grâce de Dieu nous relève, sa parole nous équipe ‘pour faire toute sorte de bien’ et sa puissance agit en nos mains et par nos mains humaines.

 

Jésus, dans l’évangile, sachant que nous serons confrontés à des situations qui nous dépassent, souligne la « nécessité de toujours prier sans se décourager ». Si un juge injuste est capable de faire justice pour se débarrasser de l’ennui que cause le plaignant, que dire du Dieu de la justice ? Dieu fait justice non pas par contrainte, mais parce que la justice fait partie son Être Divin. Nos cris ne le dérangent pas. Au contraire, son cœur d’amour se laisse toucher par nos prières pour faire couler le fleuve de la grâce sur ceux qui espèrent en sa miséricorde.

 

Ne nous laissons pas abattre par nos multiples préoccupations. Nous ne sommes pas seuls. La main de Dieu est avec nous. Si nous ne voyons plus d’issues, si la victoire semble nous échapper, ne craignons pas ! Levons les yeux et crions : « Dieu, viens à notre aide, Seigneur, à notre secours ». Notre secours vient de notre Seigneur !

 

Dieu connaît notre misère, Il sait quels sont nos besoins,

Et comme il est notre Père, Il a de nous mille soins ;

Il joint un pouvoir immense à sa bonne volonté,

Mettons donc notre espérance en sa suprême bonté.

Cantique 28, 6 (St Louis-Marie de Montfort)

 

  1. Ekenley JEAN-NOËL (Tito), smm

Sauvés par la Gratitude – Méditation sur les textes de la messe du 12 octobre 2025- Ekenley

Sauvés par la Gratitude

Dans sa lettre aux Éphésiens, saint Paul écrit : « C’est bien par la grâce que vous êtes sauvés, et par le moyen de la foi. Cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu » (Ep 2, 8).  En tant que faveur accordée librement, la grâce s’appuie davantage sur la générosité de celui qui l’accorde que sur le mérite de celui à qui elle est accordée. Dieu, dans sa miséricorde infinie, répand sa grâce sur nous tous. Dans ce cas, nous sommes forcés de poser des questions : pourquoi nous ne vivons pas tous selon la grâce ? Pourquoi le salut ne s’obtient-il pas automatiquement en vertu de la grâce ? A travers l’épisode de la purification de Naaman et la guérison des dix lépreux de l’évangile, nous tenterons de comprendre que la grâce, pour porter des fruits de salut, doit être reçue dans la foi et la gratitude.

 

Naaman, en acceptant d’aller se plonger sept fois dans le Jourdain, s’est dépouillé de tout ce qu’il avait comme fierté ; il a enfin compris que ni son titre (général de l’armée), ni son rang (riche), ni son origine (Aram, un royaume puissant à l’époque) ne pouvaient le sauver, sinon qu’une intervention miséricordieuse de Dieu. S’étant découvert si petit, si pauvre, si vulnérable, il devient capable de reconnaître la valeur de la grâce dont il a bénéficié, grâce qu’il a reçue dans la foi. C’est pourquoi il ne pouvait s’empêcher de rendre grâce à Celui qui lui a fait grâce : « Il n’y a pas d’autre Dieu, sur toute la terre, que celui d’Israël ».  L’expérience de dépouillement que Naaman a faite est fondamentale dans l’accueil de la grâce. Si nous sommes déjà remplis de nous-mêmes, il n’y aura plus d’espace pour que Dieu agisse en nous. Et l’un des obstacles à l’accueil de la grâce est la prétention du mérite : je suis juif et l’autre est païen, je connais la bible, j’ai reçu les sacrements, j’ai une bonne conduite…  Peu importe l’effort que nous faisons, il ne sera jamais à la hauteur de l’amour de Dieu pour nous : « La preuve que Dieu nous aime, c’est que le Christ est mort pour nous, alors que nous étions encore pécheurs » (Rm 5, 8). En effet, au lieu de nous élever dans l’orgueil cherchant à ‘atteindre’ des faveurs par nos mérites, nous ferions mieux de nous vider pour accueillir la grâce du Seigneur avec un cœur reconnaissant.

 

Dans l’évangile, les dix lépreux ont fait la même prière, la même faveur leur a été accordée, pourtant un seul a accueilli véritablement la grâce. Et comme un symbole, c’est l’étranger qui est revenu auprès de Jésus en rendant grâce ; peut-être, reconnaissait-il qu’il n’avait aucun mérite, il s’est alors ouvert à la grâce. Les dix ont été guéris de la lèpre, mais seul celui qui a fait preuve de gratitude avait bénéficié de la grâce du salut : « Relève-toi et va : ta foi t’a sauvé ». Mais pourquoi Dieu attend-il quelque chose en retour pour ce qu’il donne gratuitement ? La 4e préface commune du missel romain nous aide à répondre : « Tu n’as pas besoin de notre louange, et pourtant c’est toi qui nous inspires de te rendre grâce : nos chants n’ajoutent rien à ce que tu es, mais ils nous rapprochent de toi… ». Donc, la gratitude à notre Seigneur est plus que dire merci ou donner un témoignage de reconnaissance, elle est une adhésion de foi à l’amour de Celui qui fait grâce.

 

Enfin, pour revenir à l’affirmation de départ, nous croyons fermement que nous sommes sauvés par la grâce, mais aussi et surtout, par l’accueil dans la foi de la grâce, donc la Gratitude.

 

Pour les excès de votre amour, je n’ai point de retour, mais je veux chanter nuit et jour :

            Deo gratias, Deo gratias, Deo gratias.

            Grand Dieu, vous m’avez fait de rien, c’est de vous que je tiens tout bien.

            Vous seul êtes tout mon soutien.

            Deo gratias, Deo gratias, Deo gratias.                         (St Montfort, cantique 27, 2-3)

 

  1. Ekenley JEAN-NOËL (Tito), smm

Méditer, Agir, groupe Laudato Si’ Eglise Verte, Octobre 2025

MÉDITER avec les paroles du Pape François ➢ AGIR
 

St François d’Assisse a manifesté une attention particulière envers la création de Dieu ainsi qu’envers les pauvres et les abandonnés. Fidèle à l’Ecriture, il nous propose de reconnaître la nature comme un splendide livre dans lequel Dieu nous parle et nous révèle quelque chose de sa beauté et de sa bonté. (Laudato Si’ 10 et 12)

 

 

Le 4 octobre nous fêtons la St François. En ce début de l’automne, confions-nous à lui. Demandons-lui de nous aider à prendre le temps de contempler la nature comme l’œuvre de Dieu. Et simplement oser un chant de louange, un merci face à une belle toile d’araignée, un arbre coloré, un champignon, les nuages ou la lune. Que cette contemplation nous procure de la paix, de la joie et l’envie de la partager avec nos proches.