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Catégorie : Edito

Le Jubilé des jeunes à Rome ? J’y étais !

Le Jubilé des jeunes à Rome ? J’y étais !

Je m’appelle Lydie Godet, j’ai 23 ans et je suis originaire de la Verrie. J’ai grandi dans une famille chrétienne catholique et j’ai toujours aimé aller à la messe. Pendant plusieurs années, en apprentissage dans différentes boulangeries-pâtisseries, je travaillais les week-ends et jours fériés et ne pouvais donc participer à la messe du dimanche. Depuis plus d’un an, je travaille en grande surface en pâtisserie, et je peux à nouveau participer aux messes dominicales.

Depuis cet été, je suis en joie ! J’ai participé au Jubilé des jeunes à Rome du lundi 28 juillet au lundi 4 août, avec le diocèse de Luçon. Nous étions 93 jeunes accompagnés par cinq prêtres, trois séminaristes, deux religieuses. Les journées étaient très remplies : lever le matin à 7h00 pour se préparer et assister aux laudes, petit-déjeuner, catéchèse, messe et coucher vers 23h.

Chaque jour de la semaine fut rythmé par des temps forts : visite des catacombes, de la Rome antique, puis messe d’ouverture, renouvellement des promesses du baptême, passage par la Porte Sainte, visite de la basilique Saint Jean de Latran, visite de la basilique Saint Pierre et visite de l’église Saint Louis des Français. Le jeudi nous avons été accueillis au Lycée Français avec des conférences, des tables rondes, une guinguette, de la musique et, en fin de journée, une veillée-concert. Vendredi : départ pour Ostia Antica avec une catéchèse sur la miséricorde et la confession, visite du Port antique, veillée sur la miséricorde et les péchés. Le samedi nous avons célébré la messe avec les Polonais qui logeaient avec nous pour remercier nos hôtes, puis départ pour Tor Vergeta avec la veillée en présence du Saint Père Léon XIV. Le dimanche, messe de clôture avec le Pape Léon XIV

Tout ça pour vous dire que j’ai vécu plein de moments incroyables. Mais quand je me remémore ces moments, j’ai envie de remercier le Seigneur d’avoir été là et de m’avoir permis de vivre ça ! Mais j’ai aussi envie de remercier les personnes qui m’ont accompagnée et que j’ai rencontrées. Merci ! Je me suis inscrite toute seule, c’était un défi pour moi, mais ça m’a appris qu’il faut parfois surmonter ses peurs pour vivre des choses incroyables. J’ai réussi à m’ouvrir aux autres, à échanger. Certaines personnes m’ont beaucoup touchée. À vous qui me lisez, n’hésitez pas à me saluer si l’on se croise, ça me ferait plaisir.

 

Lydie GODET

La messe des Familles ? Vous y êtes tous invités !

La messe des Familles ? Vous y êtes tous invités !

 

« Voici ma mère et mes frères. Car celui qui fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère. » Ces versets de Saint Mathieu situent en Église notre famille, c’est indéniable ! Rassemblés le dimanche au cœur de notre Église, nous sommes toujours en famille, me direz-vous. … Alors  Pourquoi une « messe des familles » ?

 

À Mortagne en 2013 à l’initiative du Père Olivier GAIGNET et en 2019, à La Gaubretière à l’initiative du Père Achille et du Père Jean-Adrien, nous bâtissons une petite équipe puis pierre à pierre un projet. Le principe est simple, permettre aux familles (et plus particulièrement aux jeunes et aux enfants), de mieux trouver leur place dans notre Église. Au cœur de la messe, nous leur proposons de participer activement par un service : Accueil de l’assemblée, service d’autel, quête ou lecture ; musique ou chant, chacun peut y trouver sa place !

 

En l’Église de La Gaubretière, nous essayons de proposer une musicalité plus proche des jeunes mais aussi un temps d’« éveil à la foi », temps privilégié pour les enfants de 3 à 7 ans autour de la parole de Dieu. Les bricolages d’Hélène font merveille auprès des plus jeunes, guettez-les cartables de vos enfants, vous recevrez sans doute prochainement une invitation !

 

Nous avons à cœur de créer une collaboration avec les écoles catholiques, les catéchistes et avec les bénévoles de notre paroisse.

 

Humblement, nous aimerions que nos propositions permettent à ceux qui n’en n’ont pas l’habitude de revenir à l’Église, de toucher du cœur la joie de se retrouver ensemble chaque dimanche en participant à la divine Eucharistie. Ce projet nous anime ! En nous tournant vers les autres, nous y trouvons notre manière de nous unir à Dieu, de le rejoindre avec nos joies, nos peines, nos difficultés et nos talents !

À Mortagne ou à la Gaubretière, retrouvez nos équipes intergénérationnelles. Rejoignez-nous ! Pour nous contacter : (mail de la paroisse)

 

Pour cette année, les messes des familles à Mortagne sont prévues aux dates suivantes : 12 octobre, 14 décembre, 25 janvier, 08 mars et 31 mai à 11h00. À la Gaubretière – tous les 4èmes dimanche du mois à 11h.

 

Alexia ALLAIS et Héloïse ROZÉ

 

Merci au père Olivier et bienvenu au père Ekenley

Je suis Ekenley JEAN NOEL, né à Port-de-Paix en Haïti le 10 décembre 1993. J’ai fait toutes mes études classiques dans ma ville natale. Ayant fréquenté un collège dirigé par les missionnaires montfortains, j’ai découvert le père de Montfort et la mission montfortaine. Touché par l’appel du Seigneur et l’idéal montfortain, je suis entré dans la congrégation montfortaine en 2012. Ma formation en tant que prêtre s’est déroulée pour la grande partie en Haïti avec des stages, un baccalauréat en philosophie et une licence en théologie ; tout cela est entrecoupé par mon noviciat à Montfort-sur-Meu, en France, entre 2017 et 2018. J’ai émis mes premiers vœux dans la congrégation le 14 septembre 2018 et je me suis engagé définitivement par les vœux perpétuels le 8 septembre 2022 avant d’être ordonné diacre une semaine plus tard, soit le 15 septembre. Le 13 janvier 2023, j’ai été ordonné prêtre par l’imposition des mains de l’archevêque de Port-au-Prince, Mgr Max Leroy MESIDOR.

J’ai commencé mon ministère sacerdotal à Port-au-Prince en tant que vicaire dans la paroisse Saint Louis Roi de France de Turgeau ; parallèlement, j’administre une institution scolaire dans le même secteur. En été 2024, mon supérieur m’a donné une mission en France. Arrivé sur le territoire français en octobre, j’ai passé des mois à découvrir les particularités de cette nouvelle mission. Enfin, cet été, le supérieur provincial de France, le père Paulin RAMANANDRAIBE, de concert avec l’évêque de Luçon, Mgr François JACOLIN, m’a affecté en tant que coopérateur de la paroisse saint Barthélémy de Mortagne.

C’est avec confiance que j’accueille ma nomination en comptant sur la grâce du Seigneur et sur le soutien et la collaboration de tous mes frères et sœurs chrétiens. Que Dieu vienne à mon aide !

Père Ekenley JEAN NOEL, Société Missionnaire de Marie (SMM)


Chers paroissiens,

Le moment est venu pour moi de quitter la paroisse de Saint Barthelemy de Mortagne. Je rends grâce au Seigneur pour les deux ans que j’ai passés avec vous. Votre accueil chaleureux m’a beaucoup aidé à m’adapter et à commencer mon ministère avec confiance.

Ici, j’ai fait mes premiers pas de prêtre. J’ai beaucoup appris grâce à vous. J’ai découvert la richesse de la vie paroissiale, les joies et les défis de l’annonce de l’Évangile. Je suis reconnaissant pour la belle fraternité vécue avec le curé, les deux autres prêtres et les cinq diacres.

Je veux aussi remercier les nombreuses équipes de la paroisse. Même si je ne peux pas toutes les nommer, chacune a compté pour moi. Ensemble, nous avons partagé des moments de foi, de prière et de service qui resteront gravés dans mon cœur.

Je garde une joie toute particulière des célébrations avec les enfants et les jeunes. La Première Communion, la Profession de foi et tant d’autres belles fêtes m’ont marqué. Leurs visages resteront dans ma mémoire et dans ma prière.

Comme le dit saint Paul : « Je rends grâce à mon Dieu chaque fois que je fais mémoire de vous » (Ph 1,3). Oui, je rends grâce pour tout ce que j’ai vécu à Mortagne et pour chacun de vous.

Que le Seigneur continue de bénir cette paroisse vivante et fraternelle, et qu’Il vous garde dans la joie de croire et de servir.

En union de prière et d’amitié,

Père Olivier Nantenaina RAMAHENINTSOA,

Société Missionnaire de Marie (SMM)

 

EDITO Aout Cet été : Prenons soin de la Création, et ressourçons-nous en paix !

Cet été : Prenons soin de la Création, et ressourçons-nous en paix !

 

En cette période estivale, nous sommes nombreux à envisager des vacances, des moments de repos bien mérités pour recharger nos corps et nos esprits. C’est aussi une période propice à la réflexion, à la reconnexion avec la nature et à la prise de conscience de notre responsabilité envers la Création que Dieu nous a confiée. Ainsi, il est précieux de méditer sur le lien profond qui unit notre foi et notre environnement (notre maison commune).

Saint François d’Assise nous invite à voir dans chaque créature un reflet de la bonté divine. Il prêchait la simplicité, l’humilité et le respect de toute vie. Selon lui, « Commencez par faire ce qui est nécessaire, puis ce qui est possible, et soudain vous réaliserez l’impossible. » Ces paroles nous rappellent que chaque petit geste en faveur de la planète, chaque acte de respect envers la nature, contribue à un changement positif. En vacances, prenons le temps d’admirer la beauté de la création : le chant des oiseaux, la douceur d’un coucher de soleil, la fraîcheur d’un ruisseau. Ces moments de contemplation sont autant d’occasions de gratitude et de prière.

Le pape François, dans son encyclique ‘’Laudato si’’, nous invite à une « écologie intégrale » qui relie la justice sociale, la préservation de l’environnement et la paix intérieure. Il écrit : « Tout est lié ». Notre responsabilité envers la planète ne se limite donc pas à des gestes isolés, mais s’inscrit dans une démarche de conversion intérieure, de changement de nos modes de vie. Les vacances peuvent être l’occasion de réfléchir à notre mode de consommation, à notre rapport à la nature, et de prendre des engagements concrets pour préserver notre maison commune.

Le repos n’est pas seulement une pause physique, mais aussi une opportunité de renouveler notre esprit et notre engagement. En prenant du temps pour nous, nous pouvons aussi prendre du recul face aux excès de la société de consommation et retrouver l’essentiel : la simplicité, la fraternité, la paix intérieure. Le pape François nous rappelle que « le vrai repos ne consiste pas à fuir le monde, mais à y entrer avec un cœur renouvelé » (exhortation Gaudete et Exsultate). La nature, dans sa simplicité et sa beauté, devient alors un lieu de ressourcement spirituel.

Encourageons-nous à adopter une attitude respectueuse envers notre environnement. Cela peut passer par des gestes simples : réduire notre consommation d’énergie, privilégier les transports doux, respecter la faune et la flore, ou encore participer à des actions de nettoyage ou de sensibilisation. Ces petits pas, inspirés par l’exemple de Saint François, peuvent faire une grande différence. De plus, les vacances sont aussi un moment privilégié pour renforcer nos liens familiaux et communautaires. Le repos partagé, la prière en famille ou entre amis, la découverte de la nature ensemble, nourrissent notre foi et notre amour du prochain. La Création devient alors un lieu d’émerveillement et de communion, où chaque être vivant témoigne de la grandeur de Dieu. Comme nous y invite le pape François, engageons-nous à vivre une écologie qui ne se limite pas à la protection de l’environnement, mais qui touche aussi notre cœur, notre manière d’aimer et de partager avec notre prochain.

Que ces vacances soient pour chacun d’entre nous un temps de paix, de réflexion et de renouveau spirituel. Que la beauté de la nature nous rappelle la bonté infinie de Dieu, et qu’elle nous inspire à agir avec amour et responsabilité.

Bonne saison estivale à tous, dans la joie de la foi et la paix du Christ.

Vincent V

« Ils ont professé solennellement la foi »

Qu’est-ce que la profession de foi ?

La profession de foi est une étape entre le sacrement de la 1ère Eucharistie et celui de la Confirmation. Ce n’est pas un sacrement.

Elle permet aux enfants de renouveler, devant la communauté des Chrétiens, les promesses faites en leur nom par les parents, le parrain et la marraine le jour de leur Baptême.

La profession de foi reprend donc quelques-uns des signes du Baptême : les enfants se signent avec l’eau, reçoivent une bougie allumée au cierge pascal, portent un vêtement blanc s’ils le désirent et récitent devant l’assemblée le « Je crois en Dieu ».

 

Quand est proposée la profession de foi ?

La profession de foi est proposée aux enfants de CM2 ayant suivi les 4 années de catéchèse (du CE1 au CM2) et ayant fait leur 1ère communion.

 

Quelle en est la préparation ?

Un temps fort d’une journée est proposé aux enfants. Cette année ils étaient 23 enfants : 17 de notre paroisse et 6 enfants de Saint Laurent.

Les enfants se sont retrouvés le 17 mai chez les Sœurs de Torfou accompagnés de l’équipe de préparation et du Père Olivier.

Ce jour-là, ils suivent : un atelier autour de la « Parole et la lumière » pendant lequel ils décorent leur bougie pour leur célébration. Un atelier autour du « Pardon » pour les préparer à ce sacrement qu’ils recevront individuellement par le Père Janvier, et les Pères Montfortains Olivier et Serge. Et un dernier atelier sur les 7 sacrements.

Ils rencontrent également un témoin. Cette année ils ont découvert le Bienheureux Carlo Acutis qui aurait dû être canonisé le 21 avril par le Pape François.

Un grand jeu de piste autour du « Credo » leur permet de mieux comprendre cette prière.

Chants, jeux et pique-nique complètent cette journée.

Ils assistent à la messe pour clôturer ce temps fort et les préparer à leur célébration de profession de foi du 1er juin à la Verrie.

Dans les collèges catholiques, ils pourront poursuivre leur chemin de foi avec l’’aumônerie.  La paroisse propose une aumônerie pour les enfants fréquentant les collèges publics.

Bel été à tous !

Marie-Pierre Reinquin et l’équipe d’animation

Sur les chemins des malades : Un signe d’ESPÉRANCE : le sacrement de l’ONCTION

Alors que notre gouvernement adopte des lois pour imposer une culture de mort, l’Église combat pour célébrer La VIE

 

La personne fragilisée par l’épreuve de la maladie et luttant contre elle, est aidée de multiples manières par son entourage, le personnel soignant, et la communauté chrétienne. Parmi ces gestes d’aide et de soutien, des signes particuliers lui sont proposés, qui attestent d’une manière spéciale l’amour de Dieu pour elle et agissant en elle : les sacrements.

 

« …À ceux qui sont atteints sérieusement par l’âge ou la maladie, un nouveau signe d’ESPÉRANCE est proposé : l’imposition des mains et l’Onction des malades, qu’accompagne la prière de la foi, exprimée par toute l’assemblée. Quand il est accueilli dans la foi de l’Église, ce signe est puissance de réconfort, soutien dans l’épreuve et ferment pour triompher de la maladie si Dieu le veut » Extraits du Rituel du sacrement pour les malades.

 

En cette année jubilaire, de nombreuses personnes ont reçu le sacrement de l’Onction des malades sur notre paroisse :

Le 8 mai à l’Ehpad Sainte-Sophie de la Gaubretière, 20 personnes

Le 11 mai à la Gaubretière 8 personnes, et 10 personnes à Mortagne.

Le 15 mai à l’Ehpad des Landes-Genusson, 4 personnes

Le 18 mai à la Verrie 7 personnes

Le 21 mai à l’Ehpad Saint-Alexandre de Mortagne, 17 personnes

Le 22 mai à la Marpa de Tiffauges,12 personnes

Le 22 mai à l’Ehpad Saint-Joseph de la Verrie, 27 personnes

 

Voici quelques témoignages de personnes qui ont reçu le sacrement de l’Onction des malades :

« Nous formons un couple de plus de 80 ans et sommes heureux d’avoir pris l’initiative de recevoir le sacrement des malades en bonne santé, entouré des paroissiens. Au moment de recevoir l’onction, le chant ‘’N’aie pas peur laisse-toi regarder par le Christ’’ nous a vraiment ému. Le sacrement de l’onction nous apporte une force pour vivre nos difficultés de la vieillesse ».

Une autre personne nous a confié le témoignage suivant :

« J’ai vécu ce moment avec sérénité, surtout au moment du geste de l’imposition des mains. L’émotion m’a prise, mais j’étais contente de vivre ce moment de grâce. J’ai été heureuse d’être entourée par toute la communauté chrétienne, d’avoir mes enfants près de nous, même s’ils n’étaient pas tous là. Après je me suis sentie à l’aise, ça aide à accepter la maladie.

Je remercie Dieu d’avoir pu vivre et recevoir ce sacrement de cette manière ».

 

Leur démarche fortifie notre communauté. Célébrer ce sacrement de « Vie » est un véritable service de la charité, une chance pour notre « vivre ensemble » si urgent et vital aujourd’hui.

Tout sacrement est un geste d’amour de Dieu pour nous. Dieu est venu et vient nous visiter pour nous dire qu’Il est avec nous dans chaque moment de la vie, dans la joie comme dans la difficulté, Dieu vient nous dire que notre vie, même dans la souffrance, a toujours une grande valeur, si elle est remplie d’amour.

« Que rien ne te trouble, que rien ne t’effraie ; tout passe. Dieu ne change pas : la patience obtient tout ; celui qui possède Dieu ne manque de rien, Dieu seul suffit ! ». Ste Thérèse D’Avila

Demeurons ancrés dans l’Espérance

 

Par Service évangélique aux malades sur la paroisse

ÉDITORIAL SPÉCIAL SUITE AU DÉCÈS DU PAPE FRANÇOIS

Suite au décès du pape François, l’équipe pastorale de la paroisse a souhaité vous communiquer l’éditorial paru dans le journal LA CROIX du 22 avril et rédigé par Loup Besmond de SENNEVILLE :

Le pape des premières fois

Que retenir du pape François ? Le pontificat du 265ème successeur de Pierre vient de s’achever et un constat s’impose déjà : il laissera une trace profonde dans l’histoire de l’Église catholique. Originaire d’Amérique latine, jésuite, François aura été, à bien des égards, le pape des premières fois.

 

Arrivé de Buenos Aires, Jorge Mario Bergoglio aura mis au centre de l’attention de l’Église des sujets jusque-là perçus comme secondaires. Auteur d’une encyclique sur l’environnement, il n’aura pas cessé d’appeler l’attention sur les migrants et les plus pauvres, à temps et à contretemps, quitte à agacer une partie des fidèles.

 

Habité par la conviction qu’il est plus facile de percevoir le centre depuis les périphéries, le successeur de Benoît XVI aura aussi multiplié les voyages dans des pays où la foi catholique est minoritaire, assumant les critiques de ceux qui l’accusaient de délaisser la Vieille Europe. De fait, il fut le premier pape à prendre acte du grand basculement de l’Église catholique en dehors de l’Occident, identifiant clairement l’Asie, l’Amérique latine et l’Afrique comme synonymes de son avenir.

 

Il aura contribué à bousculer l’Église de l’intérieur, s’attaquant à la réforme, longtemps attendue, de la Curie romaine, mais aussi à celle des finances du Vatican, et à la prise de conscience des abus sexuels. Sur ce dernier point, s’il a appelé sans relâche à une tolérance zéro, François aura aussi montré ses limites, sous-estimant longtemps certaines affaires. Le pape promoteur d’une forme de décentralisation aura aussi été, paradoxalement, celui qui aura exercé sa mission avec une autorité jugée excessive par ses détracteurs.

 

Dans quelques semaines, il reviendra désormais aux cardinaux, réunis en conclave, de décider quelle suite ils veulent réserver à l’héritage de François. Quel que soit leur choix, une chose est sûre : il ne pourra être balayé d’un revers de main.

Équipe d´animation paroissiale

Tous « Ressuscités avec le Christ »

Tous « Ressuscités avec le Christ »

J’ai toujours été marqué par ce qu’écrit l’apôtre Paul aux chrétiens de Colosses : « Vous êtes ressuscités avec le Christ » comme si notre entrée dans la vie éternelle était en cours. Ce que je crois profondément. Elle n’est donc pas à reporter uniquement à l’échéance finale de notre vie. Elle est déjà en partie réalisée dans la communion vitale au Christ par la foi et l’amour qui agit en nous. Je me sens bien petit pour en rendre compte, ET POURTANT, je crois profondément que sa vie de Ressuscité coule en nous.

Alors moi-même qui viens de passer le cap des 85 ans, comment je vis ce temps nouveau ?

En fait c’est le temps de la « déprise » que j’apprends à considérer comme un temps favorable pour vivre la grâce de l’âge qui avance, avec heureusement, moins de responsabilités. Je sens bien que l’heure du « passage » approche sans savoir quand il sera exactement. Cette heure à venir, je la sais importante. Elle se rend présente sans cesse à ma vie intérieure. En fait cela me plaît, car pour moi la rencontre avec le Christ est une attente essentielle, exigeante en vérité : une attente habitée par la résurrection du Christ déjà à l’œuvre en moi. J’aime écouter sa présence en moi au jour le jour en fidélité à mon baptême. Cela suppose un véritable consentement à cet abandon avec au fond de moi le même désir que celui du Christ qui arrive à dire, non sans peine, non sans lutte intérieure « Ma vie, nul ne la prend, mais c’est moi qui la donne » (Jn 10,18). Ce qui veut dire encore pour moi, faire l’apprentissage d’une nouvelle qualité d’être, une plus grande capacité à aimer en vérité, à me laisser aimer tel que je suis, sans artifice, en toute humilité…en faisant l’expérience d’une certaine dépossession de moi-même, de mes forces physiques, de ma vitalité. Oui c’est bien le temps de la « déprise » en vérité pour la croissance de mon être profond, grâce à mon « être avec le Christ ».

Aider chacun(e), avec le Christ, à sortir de son tombeau

Ce qui me préoccupe le plus, avec mon âge, c’est de faire découvrir Jésus-Christ par ma présence à celui ou à celle qui attend d’être rejoint et les regarder comme une personne, en particulier les malades, les personnes souffrantes, les personnes qui « n’ont personne» ou si peu avec la sensation d’être enfermées dans leur tombeau, dans leur désespérance. Par mon ministère pastoral de « service », c’est aussi le soutien de ceux et celles qui ont une responsabilité plus lourde à porter, qu’ils soient prêtres, diacres ou laïcs. A cela je peux consacrer du temps, moins talonné, mais tellement heureux d’être en service pour les uns et les autres et de partager mon espérance.

Avec Jésus-Christ faire réussir et fleurir  la Fraternité universelle

Ce qui me tient le plus à cœur pour l’humanité tout entière et pour notre monde d’aujourd’hui bien perturbé, c’est de nous rappeler le beau projet que Jésus-Christ a rendu possible par le don de sa vie ! Nous le savons bien sûr, mais peut-être pas assez : faire réussir, fleurir la fraternité universelle tellement malmenée et qui ne demande qu’à grandir. Avant de mourir et de ressusciter il a donné deux signes et le chemin pour le vivre et faire de nous des artisans de « CETTE FRATERNITE UNIVERSELLE ». Avant de se mettre à table pour son dernier repas avec la petite équipe qu’il avait formée, il s’est mis à genou pour laver les pieds de ses disciples en leur disant : « ce que je viens de faire pour vous, faites-le les uns pour les autres » Et deuxième signe c’est le don de son corps et de son sang, comme signe du partage et de sa présence, comme signe de son alliance nouvelle et éternelle avec ces mots : « Vous ferez cela en mémoire de moi ». Le chemin est désormais ouvert comme nous dit Pierre, dans la première lettre (1P2) : « Il nous a marqué le chemin pour que nous allions sur ses traces ».

Bon Chemin vers Pâques avec la joie de l’espérance qui ne déçoit pas ! J’invite, chacun de nous à nous demander, membres de cette paroisse toute jeune : « Dans ma vie, quel est le tombeau d’où le Christ m’appelle à émerger pour une vie nouvelle ? ».

Gérard BATY

Edito de Mars 2025

60 ANS DE DIACONAT PERMANENT, QUELQUES TÉMOIGNAGES (Suite)

« Thierry, que signifie pour toi « être diacre en milieu professionnel ? » »

Je pense que l’on est chrétien avant d’être diacre et malgré l’ordination, son attitude, sa façon d’être est plus liée à sa foi.

Je ne pense pas avoir changé, professionnellement depuis l’ordination. En fait, je continue à être, autant que possible, en accord avec ma foi, même au bureau.

Ce qui a changé, par contre, c’est le regard des autres. Les collègues connaissent, pour la plupart, mon implication et ma position dans l’Église. Ce changement se traduit de différentes manières. Autour de la machine à café, par exemple. La religion revient de temps à autre dans la conversation, sous forme de blagues. Ce n’est jamais méchamment, et je ne m’en offusque pas. Au contraire, cela permet, parfois, de passer quelques messages avec le sourire…

Et puis, de temps à autre, les collègues n’hésitent pas à me rappeler que je suis diacre, lorsque je perds patience ou que les discussions s’enflamment… Mais toujours avec le sourire !

Naturellement, je suis aussi parfois interpellé sur les positions de l’Église sur certains sujets de société, ou lors des différents scandales qui l’ont secouée depuis quelques années. Ce n’est pas toujours simple de trouver les mots.

Mais, et je crois que c’est le plus important, le fait que les collègues soient au courant leur permet aussi de venir discuter, de manière généralement discrète, de sujets divers. Cela va de celui qui vient raconter ce que son enfant a vécu au caté, à ceux qui ont besoin de parler après la perte d’un proche ou d’un collègue. Parfois, ce sont des questions sur des cérémonies, des rites ou des textes entendus.

Dernièrement, un soir, alors qu’il n’y avait plus personne au bureau, un collègue est venu me voir pour discuter d’une parole de saint Paul entendue lors d’un mariage : « Femmes, soyez soumises à vos maris. » (Eph 5, 22) Cela avait choqué son épouse et il avait besoin d’en parler.

En fait, je pense qu’être diacre, dans le milieu professionnel, c’est être là, à l’écoute. En fait, l’ordination est avant tout un signe qui rend visible cette disponibilité.

Thierry ROZÉ, diacre permanent – Mortagne-sur-Sèvre

 « Héloïse, en tant qu’épouse de Thierry qui est diacre permanent, est-ce que le diaconat de Thierry a changé quelque chose en toi ? »

Se donner du temps pour accepter

Suite à l’appel inattendu adressé à Thierry, j’ai tout d’abord eu beaucoup de doutes, d’hésitations et le « oui » de l’ordination m’a demandé tout un cheminement. Pour moi, l’appel au diaconat a d’abord été source de questionnements : pourquoi lui ?  Qu’est-ce que cela allait engendrer comme impact sur notre vie de famille ?, notre couple ?…

Ce sont les années de discernement et les trois années de formation qui m’ont permis d’accepter que le diaconat vienne enrichir notre sacrement de mariage.

 

Le sentiment de cheminer dans ma foi et de la nourrir

Le jour de l’ordination, l’évêque demande à l’épouse : « Acceptez-vous tout ce que le diaconat qu’il va recevoir apportera de nouveauté dans votre couple et votre vie de famille ? » J’ai alors pu répondre un Oui confiant.

Après dix ans d’ordination, je peux dire que les fruits de l’ordination rejaillissent sur notre vie de couple, sur mes relations avec les autres en général et sur le regard que je peux porter sur nos proches. Ce cheminement m’a fait évoluer dans ma foi : je suis plus sensible à la lecture de la Parole de Dieu et aime m’en laisser habiter. J’ai aussi découvert la prière quotidienne et le soutien spirituel que peut m’apporter la prière ou ce que ma prière peut apporter aux autres.

Du fait de la mission de Thierry, je reconnais être régulièrement interpellée sur des sujets d’Église par des collègues ou des connaissances qui en sont loin : ces échanges sont toujours très riches et m‘aident à grandir et à poursuivre mon chemin de foi. J’aime à penser que je suis restée moi-même mais que le diaconat me procure une intimité particulière avec Dieu.

Héloïse ROZÉ – Mortagne-sur-Sèvre